Pôle de Chirurgie Vasculaire et Endovasculaire
Pôle de Chirurgie Vasculaire et Endovasculaire

5 rue Mère Térésa
54270 Essey-les Nancy

Prise en charge des patients artéritiques : éviter l’amputation….


    Prise en charge des patients artéritiques ;  éviter l’amputation…. 

 

L’évolution des techniques opératoires permet aujourd’hui une prise en charge peu agressive des patients. C’est pourquoi nous sommes amenés non seulement à traiter des patients de plus en plus âgés mais aussi de plus en plus atteints de défaillance polyviscérale.

La grande  majorité de la chirurgie vasculaire se déroule sous anesthésie locale ou loco régionale et autorise de traiter des patients inaccessible  il y a encore cinq ans.

Le challenge du chirurgien vasculaire est de soulager le malade mais surtout de conserver l’intégrité corporelle le plus longtemps possible. Pour cela il convient de prendre en charge le patient dans l’intégralité de sa maladie athéromateuse et si possible dés le début de celle ci.

Les résultats satisfaisants de la dilatation artérielle périphérique permettent de soulager les patients dès le stade II et de les intégrer alors plus facilement dans un programme de rééducation à la marche tout en réalisant une éducation sanitaire pour lutter contre les facteurs de risque.

Intervenir au stade de la complication ischémique est souvent plus délicat et grevé de résultats à long terme moins bons que si le patient avait pu bénéficier d’un geste simple quelques mois avant.

L’incidence des amputations vasculaires en Indre et Loire reste encore trop élevé > 500/an.

 

Les chiffres sont éloquents :

Le profil évolutif d’un patient claudicant à 6 mois est :

- amélioration clinique dans 25% des cas

- stabilisation clinique au stade II dans 25% des cas

- une amputation mineure ou majeure dans 25% des cas

- survenue d’un décès dans 25% des cas

 

Par ailleurs, le taux de mortalité après amputation reste très élevé :

- de 3% à 10% pour les amputations en dessous du genou,

- de 20% pour les amputations de cuisse,

Cinq ans après une amputation en dessous du genou,

-        30% des patients ont une amputation controlatérale

-        50% seront décédés

-        20% seulement seront en vie

     Il convient de conserver ces chiffres en mémoire

 

Si l’on peut prendre en charge le patient tôt dans l’évolution de sa maladie, celui-ci est intégré dans un programme de conservation de membre dont le but est de repousser le plus tard possible l’heure de la réalisation d’un pontage. La dilatation artérielle périphérique permet pendant de nombreuses années de soulager le malade et de le mettre à l’abri d’une catastrophe.

 

C’est pourquoi il faut rechercher les situations « d’ischémie silencieuse » faites de lésions athéromateuses à risque et les traiter préventivement. A l’heure où la prévention est de tous les domaines, elle doit l’être aussi pour les patients artéritiques à risques.

La recherche de lésions artérielles considérées à fort risque thrombogène doit être réalisée chez toute personne présentant une artérite stade II ainsi que les personnes âgées de plus de 75 ans surtout si elles sont porteuses de facteurs de risque.

La dilatation artérielle périphérique réalisée sous anesthésie locale permet dans la majorité des cas de soulager et de mettre les patients à l’abri d’une occlusion artérielle toujours dramatique et de mauvais pronostic.

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